mercredi 9 novembre 2011

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban de J.K Rowling

C'est la troisième rentrée à Poudlard pour Harry. Une entrée un peu particulière car après avoir gonflé la tante Marge sous un coup de colère (totalement compréhensible), le jeune sorcier se rend compte que beaucoup de personnes tiennent à le mettre sous protection.
Pourquoi ? car un dangereux criminel du nom de Sirius Black vient de s'échapper de l'effrayante prison d'Azkaban, gardée par des Détraqueurs, des créatures qui ôtent tout joie, et menacerait la vie d'Harry. Il serait aussi responsable de la mort tragique de ses parents ....

Ce tome là a toujours été mon préféré de la saga et je me rends compte à se relecture que c'est toujours le cas. Tout simplement parce que pour la première fois, Harry n'a plus cet aspect fort énervant de se retrouver là où il ne le devrait pas pour s'en sortir comme une fleur.

Dans ce roman, il se retrouve face à la peur ... une peur qu'il ne parvient pas immédiatement à contrôler et du coup en gagne en sympathie, de plus ce qu'il va apprendre au cours de cette année sur son passé, renforce cette sensation et aussi donne un côté très émouvant à l'histoire.
Ce n'est plus le petit héros à qui la chance sourit, c'est un jeune garçon qui se débat contre quelque chose qu'il ne contrôle pas, qui ressent de la tristesse, des angoisses fortes.

Sans compter que l'histoire est réellement intéressante. Déjà par la présence de nouvelles créatures, ces fameux Détraqueurs, dignes de films d'horreur ...

"Debout dans l'encadrement, éclairée par les flammes vacillantes, se dressait une haute silhouette enveloppée d'une cape, le visage entièrement dissimulé par une cagoule. Le nouveau venu était si grand qu'il touchait presque le plafond. Harry baisse les yeux et ce qu'il vit lui retourna l'estomac. Une main dépassait de la cape, une main luisante, grisâtre, visqueuse et couverte de croûtes, comme si elle s'était pétrifiée dans l'eau."

En matière d'effroi, cela vaut bien les Nazgûls du Seigneur des Anneaux.

Par la présence aussi de nouvelles créatures magiques, les hippogriffes, dont l'un va tenir un rôle primordial dans le récit. Et surtout par l'arrivée d'un nouveau personnage, Sirius Black, homme ô combien charismatique ... au premier abord presque aussi effrayant que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ... et puis le mystère se dévoile peu à peu, tout à la fin, maintenant le suspense ... même dans le dénouement. C'est le seul tome dans la saga où l'auteur joue avec le temps, ce qui lui donne une autre dimension.
Une expérience temporelle difficile à concevoir d'ailleurs, avec des faits qui en induisent d'autres .... qui n'auraient pas pu se passer si les personnages n'avaient pas remonté le temps ... Bon je suis consciente que c'est un peu embrouillée comme explication !

Après la faiblesse de Harry Potter et la chambre des secrets, celui ci vient à point nommé pour relancer la saga. J'ai beaucoup apprécié aussi le rôle de Lupin le nouveau professeur des forces du Mal que je trouve infiniment sympathique, les matchs de Quiddich qui ont toujours aussi passionnants et des nouveaux lieux comme le Pré au Lard. Sans compter cette atmosphère lugubre à souhait qui fait frissonner délicieusement.
De plus les trois personnages principaux grandissent, ce ne sont désormais plus des enfants et on constate des changements dans leurs comportements, notamment entre Hermione et Ron qui s'agacent souvent, se disputent. Harry et Ron entrent dans l'adolescence et leurs réactions, quelquefois démesurées et un peu bêbêtes, en témoignent.
De la même manière le livre est plus mûr, plus travaillé, on sort un peu du simple livre pour enfants, d'ailleurs au fur et à mesure des Tomes, les récits vont de plus en plus de durcir et se complexifier.

Après pour les petits côtés agaçants qui ressortent toujours
- l'antipathie excessive du professeur Rogue envers Harry, qui certes si elle peut trouver une raison, n'en demeure pas moins désagréable tant ce personnage est par essence antipathique. On aimerait qu'il se comporte quelque fois comme un professeur qui normalement ne devrait pas privilégier tel ou tel élève. Mais non .... sa haine est de plus en plus forte et il en devient de plus en plus désagrable.
- le comportement primaire de Malefoy et de ses disciples, certes lui et Harry se sont voués une animosité dès leur première rencontre mais cela en devient risible. A chaque instant on a le droit à la voix trainante et méprisante de Drago (quelle tête à claque vraiment) et on en regrette à ce que ce soit si manichéen, le mauvais Malefoy, en fin de compte généralement perdant et ridiculisé, et les gentils Harry, Ron et Hermione qui ne cherchent jamais mais sont toujours "embêtés" par le vilain.
Je trouve cela un tantinet exagéré aussi.

Néanmoins pas assez pour me gâcher le plaisir de lecture de ce tome qui décidément me plaît beaucoup.

Extrait
Le brouillard blanc engourdit son esprit ... De gigantesques formes aux contours incertains bougeaient autour de lui ... Il entendit alors une autre voix, celle d'un homme qui criait, pris de panique ...
- Lily ! Prends Harry et va-t-en ! C'est lui ! Va-t'en ! Cours ! Je vais le retenir ...
Quelqu'un qui trébuchait ... Une porte qui s'ouvrait à la volée ... Le gloussement d'un rire suraigu ..."


Ailleurs
Tigger Lilly ; Olya ; Calenwen ...



2 commentaires:

  1. Je vois que toi aussi tu l'as beaucoup aimé. Je pense que c'est un tome de transition (entre les débuts gentillets et la "vraie" histoire), du coup comme souvent c'est la partie la plus intéressante pour développer les personnages et s'affranchir un peu de l'intrigue. Ca y'est j'ai envie de le relire du coup, c'est malin :P

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  2. Oui un tome de transition avant le grand tournant de la Coupe de Feu.
    Eh eh tu as envie de le relire ? xD

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